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ECCLESIASTE

Il y a un temps pour chaque chose.
Il y a un temps pour naître
et un temps pour mourrir.
Il y a un temps pour pleurer
et un temps pour rire.
Il y a un temps pour se taire
et un temps pour parler.
L'homme traverse la vie comme une ombre.
Celui qui a peur que vienne le vent ou la pluie ne pourra jamais semer ni moissonner.
J'ai découvert aussi que les hommes peinent et s'appliquent dans leur travail uniquement pour réussir mieux que leur voisin.
Cela est aussi inutile que de poursuivre le vent.
Bien sûr, l'insensé qui se croise les bras se laisse mourir de faim.
Mais il vaut mieux s'accorder un peu de repos que s'éreinter à un travail qui n'a pas de sens.
Deux hommes associés sont plus heureux qu'un homme solitaire.
A deux ils tirent un bon profit de leur travail. Si l'un d'eux tombe, l'autre le relève. Par contre celui qui est seul est bien à plaindre, car s'il tombe il n'a personne pour le relever.
Lorsqu'on peut dormir à deux on se tient chaud, alors que celui qui est seul n'arrive pas à se réchauffer.

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Les jeunes sont-ils prêts à changer de comportement pour la planète ?

 

Les jeunes sont-ils prêts à changer de comportement pour la planète ?
Marche des jeunes pour le climat




Les réactions se multiplient après une récente étude du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc) concernant le rapport des 18-30 ans à l'environnement. Sa conclusion ? Un décalage entre la préoccupation affichée par ces jeunes et leurs habitudes réelles de consommation.


De véritables évolutions sont à l'½uvre


Arnaud Gossement
Avocat spécialisé en droit de l'environnement, enseignant à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne 


Le niveau de conscience écologique est très élevé chez les 18-30 ans. Il se situe, selon les études, entre 5 et 10 % au-dessus de la moyenne française. Et cela va au-delà du fait d'être informé : les jeunes ont conscience de la gravité du dérèglement climatique et de la responsabilité humaine dans les changements à l'½uvre. Et ce quelle que soit la catégorie sociale.
Cela se traduit-il dans les comportements ?
La réponse est oui. De véritables évolutions sont à l'½uvre, comparé aux générations précédentes. Mais il faut apporter deux nuances. D'une part, les jeunes les plus mobilisés pour l'environnement sont souvent issus de milieux favorisés, avec un bon niveau d'études.
Il existe donc des disparités dans la catégorie « jeunes ». D'autre part, en France, ces derniers quittent le nid familial plus tard qu'ailleurs (à presque 24 ans en moyenne, selon le Crédoc, NDLR). Leurs modes de vie sont donc parfois tributaires de ceux de leurs parents.
Ces éléments clarifiés, les comportements des 18-30 ans ne sont pas ceux de leurs aînés.
Regardez leurs habitudes de consommation. Certes, ils déclarent aimer consommer mais, plus que la moyenne, ils recherchent des produits d'occasion et durables en privilégiant la location, l'emprunt, le troc, etc.
Il y a bien une rupture avec un modèle de consommation hérité des Trente Glorieuses, tourné vers le neuf et le jetable. Ensuite, ils recherchent du sens, dans leurs études et leur futur métier.
À l'université, je suis frappé par l'engouement des étudiants pour les filières liées à l'environnement – une tendance que confirment mes collègues, ailleurs en France.
Les jeunes veulent se former à l'écologie, comprendre, être partie prenante.
Quant à leurs usages du téléphone et du numérique, souvent brocardés, soyons là encore plus fins dans l'analyse.
Il est injuste de comparer le comportement de générations ayant commencé leur carrière professionnelle sans mobile et sans Internet et celui de jeunes, qui sont nés avec.
En outre, certains réflexes renvoient à un manque d'information sur l'impact carbone du numérique.
Mieux informés dans ces domaines, les 18-30 ans bougeront, j'en suis convaincu.
Regardez le rapport à la voiture ! En dépit des nuances que l'on peut apporter, notamment là où il n'y a pas d'alternative, l'identification à ce qui fut longtemps un symbole de réussite n'est plus du tout la même.
En fin de compte, je trouve les jeunes très courageux. Bien loin de sombrer dans le fatalisme, auquel pourrait les inviter un discours très « dépressif » sur l'environnement, ils avancent, militent et se retroussent les manches. Chapeau !
Recueilli par Marine Lamoureux
----
La culture jeune est consumériste par essence
Olivier Galland
Sociologue (1)


Les études montrent que l'inquiétude écologique est désormais très partagée par les jeunes, mais que ceux-ci restent en retrait dès lors qu'il s'agit de changer de comportement. Il existe donc un fort décalage entre leurs inquiétudes et leurs pratiques.


Ceci n'est pas très surprenant. La culture jeune est consumériste par essence, car elle est fondée sur l'apparence et l'hédonisme.
Les jeunes d'aujourd'hui comme ceux d'hier veulent sortir, voyager, prendre du plaisir, etc. Tout les y pousse d'ailleurs, à commencer par les études qui les emmènent de plus en plus loin et donc à prendre des avions qui polluent et à donner des nouvelles par des smartphones anti-écologiques. Ce mode de vie propre à cet âge n'est donc pas, en lui-même, très compatible avec l'économie d'énergie ou la réduction de la consommation.
Toutefois, il y a désormais plus de différences sur ces questions au sein de la jeunesse elle-même qu'entre les générations.
L'écologie fait indéniablement partie des valeurs post-matérialistes qui font consensus, toutes générations confondues. Il faut bien voir que nous ne sommes plus du tout dans les années 1960 où la jeunesse cherchait à faire reconnaître sa propre culture en se démarquant de la génération précédente.
Désormais, entre 18 et 60 ans, la majorité des gens partagent les mêmes valeurs, dont la protection de l'environnement fait désormais partie.
À l'inverse, la jeunesse est divisée. Par exemple, il n'y a pas grand-chose de commun entre les lycéens qui marchent pour le climat à la suite de Greta Thunberg et d'autres du même âge, qui n'ont pas fait d'études, sont en recherche d'emploi et donc très loin de ce type de préoccupations. Le fait d'être mobilisé, de participer à des manifestations est très fortement corrélé au niveau d'études, mais aussi au bain familial dans lequel on est élevé.
Plus on est formé, plus on a eu le modèle de l'engagement dans la famille, plus on bénéficie d'une ouverture culturelle qui permet de s'intéresser à des questions plus larges que soi-même.
On cite par ailleurs souvent le vote des jeunes en faveur de l'écologie mais, là aussi, il faut en relativiser la portée : certes, les jeunes qui ont voté à la présidentielle ont voté plus « vert » que le reste de la population... mais beaucoup n'ont pas voté.
Le poids du vote écologiste n'est donc pas plus important parmi les jeunes que dans le reste de la population quand on inclut l'abstention.
Je ne suis pas sûr, donc, qu'il faille compter sur la jeunesse dans son ensemble pour renverser la table. En sociologie, il y a d'ailleurs une loi qui veut que les changements sont toujours très lents et que les ruptures générationnelles souvent très surestimées. Tout cela prendra du temps.
Recueilli par Emmanuelle Lucas
(1) Il a notamment contribué à l'ouvrage collectif Les Valeurs des Français, dirigé par Pierre Bréchon, Armand Colin.

Tags : débat de société, Ecologie/Environnement
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#Posté le lundi 30 décembre 2019 05:32

Réformes, entretien avec Laurent Berger

 
 
Réformes, entretien avec Laurent Berger
Laurent Berger, secretaire general du syndicat CFDT - Hamilton/Rea
 
Laurent Berger Secrétaire général de la CFDT Dans un entretien à La Croix, le secrétaire général de la CFDT se dit prêt à reprendre les négociations, à condition que le gouvernement retire l'âge d'équilibre, lequel doit entrer en vigueur dès 2022.
Favorable à une trêve pour  Noël, Laurent Berger n'exclut pas de poursuivre la mobilisation en janvier.
Regrettez-vous d'avoir à appeler à la mobilisation aujourd'hui, aux côtés de la CGT et de FO qui refusent en bloc la création d'un système universel de retraite ?
Laurent Berger : Nous nous mobilisons contre l'âge d'équilibre et pour que des améliorations soient apportées au projet de réforme systémique, certainement pas contre le principe du système universel.
En revanche, nous avions prévenu l'exécutif très en amont que nous n'accepterions pas un nouvel allongement de la durée du travail. Nous avons essayé de discuter jusqu'au bout.
Le gouvernement n'a pas voulu nous entendre. Voilà pourquoi nous nous mobilisons avec la CFTC, l'Unsa et la Fage.
Que reprochez-vous à l'âge d'équilibre, qui pourrait être fixé à 64 ans en 2027 ?
L. B. : Changer toutes les règles est suffisamment anxiogène pour ne pas ajouter des mesures financières dès 2022. L'âge d'équilibre est totalement injuste, car il pénalise les gens qui ont commencé à travailler tôt. Les travailleurs de l'agroalimentaire, ceux du bâtiment, du nettoyage, tous ceux qui ont commencé jeunes, ont rempli leur part de contrat.
Leur dire « tu vas devoir en faire un peu plus », ce n'est pas acceptable. On creuse les inégalités entre les assurés, avant de mettre en place un système dont le but même est de les corriger ! C'est absurde !
Pour vous, il n'y a donc pas de problème financier à corriger ?
L. B. : L'équilibre financier n'est pas un gros mot pour la CFDT. Nous l'avons prouvé par le passé, en acceptant la réforme de 2014 qui programme l'allongement des durées de cotisation, ou en signant l'accord Agirc-Arrco de 2015, qui a prévu une décote temporaire de deux ou trois ans selon les cas, sur les retraites complémentaires. C'est la raison pour laquelle nous faisons la proposition suivante au gouvernement : confiez à la future gouvernance paritaire du système la responsabilité de faire d'ici à un an des propositions de retour à l'équilibre à court, moyen et long terme. Sans, bien sûr, imposer le résultat de la négociation avant qu'elle n'ait lieu.
N'est-ce pas ce que le gouvernement propose ?
L. B. : Non ! Le gouvernement nous dit : si vous n'arrivez pas à vous mettre d'accord, l'âge d'équilibre sera imposé à 64 ans en 2027. Donc, ce sera l'âge d'équilibre : donnez-moi une seule raison pour que le patronat accepte une autre option ? C'est une négociation piège. Il y a d'autres solutions de court terme, une hausse des cotisations, par exemple. Pourquoi est-ce tabou d'en parler, alors qu'il paraît tellement évident de demander à ceux qui ont rempli leur contrat de travailler plus longtemps ? Pourquoi ne pas ajuster temporairement le système grâce aux réserves des différents régimes ?
Si le gouvernement retire l'âge d'équilibre, vous êtes prêt à discuter de mesures de retour à l'équilibre ?
L. B. : Le gouvernement doit confier à la gouvernance paritaire la responsabilité de trouver les moyens de revenir à l'équilibre à court, moyen et long terme.
Y compris dès 2027 ?
L. B. : Je dis bien à court, moyen et long terme.
Ne faudra-t-il pas travailler plus longtemps pour des raisons démographiques ?
L. B. : Il est déjà prévu de travailler plus longtemps avec la loi Touraine. Pas la peine d'en rajouter. J'entends l'offensive du gouvernement sur le fait que les gens arrêtent déjà de travailler à 63,5 ans. Erreur. Les gens liquident leur retraite à cet âge-là. Sauf que presque la moitié d'entre eux ne sont déjà plus au travail à ce moment-là, mais en invalidité, au chômage ou en arrêt maladie. Le patronat n'assume pas ses responsabilités sur le travail des seniors ou sur la prise en compte de situations de travail usantes. Le système universel à points permet un libre choix. Certains décideront de travailler plus longtemps. D'autres voudront s'arrêter. L'âge d'équilibre, ce n'est plus de l'incitation, c'est une contrainte. D'une certaine manière, c'est une hausse déguisée de l'âge minimum légal de 62 à 64 ans.
Pourquoi êtes-vous favorable à un système universel ?
L. B. : Ce système va s'adapter aux évolutions du monde du travail où les mobilités sont plus fréquentes. Nous avons aussi besoin de consolider le principe de la répartition en instaurant davantage de confiance alors que le système est aujourd'hui miné par de fortes inégalités en défaveur des femmes, des polypensionnés ou des personnes aux carrières hachées. Enfin, plus de lisibilité renforcerait la confiance dans le système.
La réforme systémique présentée par le gouvernement vous convient-elle ?
L.B. : Sur certains points, oui : l'universalité du régime, le fait de constituer des droits dès le premier euro cotisé, l'aide dès le premier enfant, la redistribution envers les bas salaires, les quelques avancées sur la pénibilité... Mais ce dernier volet doit être amélioré, notamment en réintégrant les quatre critères exclus en 2017. Il faut aussi aller au-delà de 1 000 ¤ pour le minimum contributif et affiner les conditions de départ progressif à la retraite.
Le nouveau système ne fera-t-il que des gagnants ?
L. B. : Non, mais il garantit une meilleure redistribution. Les hauts revenus au-dessus de 120 000 ¤ brut par an se verront appliquer une contribution de solidarité de 2,81 % pour laquelle ils n'ouvriront pas de droits. Techniquement, ils seront donc perdants. Chez les enseignants, il y a effectivement des risques de perte et il faut construire des dispositifs de compensation. Nous avons le temps de travailler à un système qui va entrer en vigueur dans dix-sept ans, à condition de restaurer la confiance dans la parole politique. Pour cela, évitons de dire tout et son contraire, ainsi que de faire une réforme paramétrique injuste.
Comment faire pour les régimes spéciaux ?
L.B. : Le gouvernement aurait pu éviter le problème des régimes spéciaux en leur donnant des assurances dès le départ. Et stigmatiser encore les cheminots dans les jours à venir n'apaisera rien. L'entrée en vigueur du système universel a été décalée pour les cheminots, mais il faut aussi des dispositifs d'entreprise pour sécuriser les agents concernés, et surtout leur laisser la possibilité de choisir. Je suis pour la fin des régimes spéciaux, je ne le cache pas, mais il faut respecter le contrat passé au moment de l'embauche. Le problème de fond, ce sont les tensions internes à la SNCF. Les marges de négociation sont très limitées dans l'entreprise.
Vous ne croyez donc pas à un déblocage avant Noël...
L. B. : Je souhaite qu'il y ait une trêve à Noël. À partir de là, deux cas de figure : soit la solution est trouvée rapidement, soit il n'y a pas de solution et nous reprendrons la bataille après les fêtes. Je le redis, s'il n'y a pas de réponse du gouvernement sur l'âge d'équilibre, la CFDT restera mobilisée. Après cette semaine, tout le monde a besoin d'un moment d'apaisement. Tout cela aurait pu être évité. Depuis juillet, c'est cacophonie sur cacophonie. On comprend que les Français soient perdus. Redonnons de la clarté en renonçant à cet âge d'équilibre.
Regrettez-vous la démission de Jean-Paul Delevoye ?
L.B. : Je n'ai pas à commenter cette décision, même si elle me semble logique compte tenu des faits. Nous sommes prêts à continuer les négociations avec quelqu'un d'autre au gouvernement. Nous ne décidons pas de nos interlocuteurs.


repères
Qui appelle à la grève ce 17 décembre ?
Une intersyndicale, composée de FO-CGT-FSU-Solidaires et de trois organisations de jeunesse (MNL, Unef et UNL), a lancé un appel pour cette journée interprofessionnelle de grève. à leur tour, la CFTC, la CFDT et l'Unsa ont appelé à la mobilisation.
Les transports publics, SNCF et RATP notamment, continueront à subir d'importantes perturbations.
Les personnels hospitaliers et soignants doivent aussi se mettre en grève.
L'Union syndicale de l'aviation civile-CGT appelle les contrôleurs aériens à cesser le travail.
Plusieurs syndicats de la fonction publique appellent les fonctionnaires à se mobiliser.
Les avocats sont aussi concernés, après un appel à la grève du Conseil national des barreaux.
De nombreux lycées, collèges ou écoles devraient être touchés par des mouvements du corps enseignant.





Courrier
Contrairement à certains, je n'ai pas gardé de souvenirs mirifiques de la grève de décembre 1995. Cadre à la RATP, j'avais intégré cette entreprise par intérêt pour le travail dans un secteur public, qui proposait ses services à tout un chacun, tous les jours de la semaine sans exception. (...) Aussi, le seul souvenir que je garde de décembre 1995, ce sont les longues marches pour traverser tout Paris, dans le froid, en compagnie de milliers de personnes tout aussi furieuses que moi de voir l'Île-de-France paralysée par la grève de quelques centaines de conducteurs de métro. Aujourd'hui, nous assistons au même blocage pour les mêmes raisons.
Et je déplore, comme autrefois, que quelques salariés profitent de leur situation de monopole pour perturber gravement la vie en région parisienne, en particulier la vie des personnes qui n'ont pas d'autres choix que de se rendre à leur travail coûte que coûte et, on se doute, que ce ne sont pas les plus privilégiées.
La notion de service public est une nouvelle fois mise à mal, par ceux-là même qui prétendent s'en réclamer ! Puisse la raison finalement l'emporter.
Yves Le Gall


Réforme des retraites, ce qui pourrait rassurer les Français


Réformes, entretien avec Laurent Berger
Gare Saint-Lazare, à Paris, le 16 décembre. - Bertrand Guay/AFP
 
Au-delà des batailles de chiffres et du cas par cas, la réforme des retraites a mis au jour la défiance des Français envers leurs dirigeants.
Une meilleure information et l'inscription de certains points dans la loi permettraient-elles de rassurer ?
« Jusqu'en juillet, tout allait bien. Depuis c'est cacophonie sur cacophonie. » Dans l'interview qu'il a donnée à La Croix lundi 16 décembre, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT résumait l'impression générale des partenaires sociaux : la parole du gouvernement n'a cessé d'alterner ces derniers mois entre transformation en profondeur et mesures d'économies pour équilibrer les retraites. 
« Il y a tellement d'éléments positifs dans un système de retraite universel qu'il aurait suffi de mettre cela en avant », soupire un proche des négociations.
Cette confusion n'a pas contribué à apaiser la situation, d'autant que le système des retraites est particulièrement complexe.
Selon un sondage Harris Interactive mené pour RTL (1), deux tiers des Français trouvent la réforme difficilement compréhensible.
Pour que chacun puisse se construire son opinion, il faut « de la pédagogie, de la pédagogie et encore de la pédagogie, martèle Pascale Coton, à la CFTC. 
Le gouvernement a été capable d'envoyer des lettres explicatives à tous les Français pour le prélèvement à la source, pourquoi ne sait-il pas faire pareil avec la réforme des retraites ? » 
Jean-Paul Delevoye avait été interpellé à de nombreuses reprises par les citoyens sur cette absence d'information gouvernementale et de simulateurs.
Édouard Philippe a promis de livrer certains cas types cette semaine, avant un simulateur complet « de préférence début 2020 ».
Mais en attendant, profitant du vide, bien des organisations syndicales ont sorti leurs propres estimations, notamment dans l'éducation nationale.
Chez les enseignants, dont un cinquième était en grève mardi 17 décembre selon le ministère, le gouvernement pâtit de son « passif », notamment le report de la revalorisation décidée par la majorité précédente.
Les professeurs ont du mal à croire à une hausse de rémunération de 20 à 30 %, soit une somme de l'ordre de 10 milliards d'euros nécessaire pour « sanctuariser » le niveau des futures pensions. Sans compter que ces mesures s'étaleraient bien au-delà de la fin du mandat d'Emmanuel Macron.
Les enseignants s'inquiètent aussi de voir le gouvernement lier la réforme des retraites avec la refonte du métier. « Si le but de Jean-Michel Blanquer est de permettre aux professeurs de travailler plus sereinement, il serait opportun de déconnecter ce dossier des enjeux autour de la retraite », considère Stéphane Crochet secrétaire général du SE-Unsa.
À défaut, relève Catherine Nave-Bekhti au Sgen-CFDT, « le flou nous fait craindre une augmentation des temps de service ».
Le manque d'exemplarité n'a pas non plus aidé à apaiser la situation. La grogne des sénateurs face au gouvernement qui veut les faire basculer dans le régime universel passe mal.
Mardi 17 décembre, la porte-parole des élus LREM, Aurore Bergé, a estimé qu'« on ne peut pas donner le sentiment, en 2019, que les députés et les sénateurs sont protégés et vivent différemment des Français. »
Pour faire accepter la réforme, impossible que les élus de la République n'en soient pas. Sauf que le régime de retraites des sénateurs est un régime autonome, régi par le seul bureau du Sénat. Pourrait-on envisager de passer au-dessus et, plus généralement, d'inscrire les principes d'un système universel de retraite dans la Constitution ?
« Si on prend cette réforme au sérieux, il faut que ses fondamentaux y soient inscrits », a ainsi suggéré l'économiste Jacques Attali au micro de France info le 14 décembre.
Et notamment, les modalités d'ajustement du point, que les Français craignent de voir baisser au gré des gouvernements. Faisable, cette mesure n'a rien d'un gage absolu, « puisque ce qui est inscrit dans la Constitution peut tout aussi bien être supprimé plus tard par un autre gouvernement », rappelle le spécialiste de droit constitutionnel Jean Gicquel.
Pour susciter la confiance, il suggère plutôt que le gouvernement engage sa responsabilité devant le Parlement.
Un geste symbolique... à la portée toutefois relative. Le blocage en effet ne vient pas de l'Assemblée nationale, où siège une majorité LREM, mais des Français eux-mêmes.
Faire appel aux corps intermédiaires permettrait-il alors de rétablir un peu de confiance ?
Cela semble le pari du premier ministre qui mise sur une gouvernance paritaire.
Mais « pour les syndicats, c'est de la poudre aux yeux, tranche Bernard Vivier, directeur de l'Institut supérieur du travail. Cela leur rappelle la négociation sur l'assurance-chômage, où le résultat et le délai avaient été fixés d'avance. Les gouvernements successifs ont réduit le rôle des corps intermédiaires à celui de porteurs de messages, et c'est cette lacune du paritarisme que fait ressortir la crise actuelle ».
D'autant qu'Édouard Philippe a fait suivre sa proposition d'un avertissement : faute d'accord, le gouvernement reprendra la main sur l'arbitrage final.
Et si la solution venait des citoyens eux-mêmes ? Pour créer de l'adhésion, un recours au référendum est envisageable. « La politique sociale rentre dans le champ d'application des référendums, juge le constitutionnaliste Didier Mauss.
Mais cela implique un risque politique que le gouvernement doit mesurer, et pour l'heure, la France n'est pas bloquée au point que cela s'impose comme l'unique sortie de crise. »
D'autres considèrent au contraire que la situation l'exige, tel Jean-Marie Pernot, chercheur à l'Institut de recherches économiques et sociales. Il défend l'idée d'un grand débat national qui aboutirait à plusieurs scénarios, soumis à référendum.
« Cette crise impose de réviser sérieusement les manières de faire, conclut-il. Et de bâtir enfin une démocratie moderne. »
 
 
Tags : débat de société
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#Posté le mardi 17 décembre 2019 03:24

Modifié le mercredi 18 décembre 2019 03:17

Une rente idéale chronique de Bruno Frappat

 
 
Une rente idéale chronique de Bruno Frappat
le regard de Jean-Yves Decottignies
 
 
Retraite
La vie est une sonate en trois mouvements. Le premier, allegro, c'est la jeunesse joyeuse et ses apprentissages insouciants. Deuxième mouvement, l'andante de la maturité, du labeur et des responsabilités, y compris familiaux, avec tous les ennuis et plaisirs subséquents, l'âge du pouvoir et de l'action. Le troisième mouvement est une marche triomphale avant de devenir funèbre. Basée d'abord sur des libertés et des loisirs sympathiques elle doit subir, plus ou moins vite, des renoncements, des abandons, qui prolongent la cacophonie des plaisirs et des peines mêlés. Elle se termine par un point d'orgue qui laisse des traces dans les oreilles et dans les c½urs, c'est la retraite, cette période plus ou moins longue vouée à pas grand-chose d'autre qu'à traîner en attendant que les soucis de santé, petits pépins ou graves maladies, se tassent, s'atténuent ou s'achèvent à l'approche de la fatalité de la mortalité humaine.
Les Français ont un rapport intense et passionnel avec la retraite. Ils la voient venir de très loin. Ils l'attendent dans l'anxiété et l'impatience. Chacun use de ses moyens de calcul pour tenter de deviner ce qui, à la fin, lui restera comme revenus. C'est que la retraite est en passe de devenir une fin en soi, comme un but dans l'existence. Pauvres travailleurs qui triment une vie durant dans la perspective de ce temps « bien mérité » où ils pourront enfin vaquer en liberté, sans patron, sans obligations, sans chaînes en quelque sorte.
Qui aura le courage ou le toupet et le mauvais goût de leur dire que la retraite n'est pas équitablement rose, qu'il y a des retraités heureux et équilibrés, altruistes et dynamiques mais qu'il y a aussi beaucoup de déçus de la retraite, des revenus de cet idéal de vie ? Que l'ennui est souvent au rendez-vous et que, surtout, c'est le temps où l'on voit peu à peu s'éclipser les amis du temps jadis, comme une forêt disposée en arrière de soi et dont les arbres, peu à peu, seraient abattus au gré des fantaisies d'une tempête cruelle ? Or il y en a qui en rêvent depuis le début de leur activité, nourris par le souvenir de ce qu'elle avait représenté comme bonheur apparent, de sagesse et de temps libre pour leurs parents. On connaît certains jeunes gens qui, à peine entrés dans la vie active, ont commencé à stocker des valeurs pour la fin de leurs jours, de l'argent, des biens, des épisodes de vie à transformer plus tard en souvenirs de mémorialiste.
Il n'empêche, on ne va pas jouer les rabat-joie et expliquer aux amis que le bonheur n'est pas fatalement lié à la pension. Les Français pensent le contraire et la vigueur, voire la violence avec lesquelles sont accueillies toutes les réformes, tous les projets d'organisation nouvelle du système des retraites attestent du lien quasi fanatique que nos contemporains entretiennent avec l'idée de la retraite salvatrice et paradisiaque. C'est que la retraite est tout simplement, pour ceux qui en bénéficient, l'organisation de la rente systématique, le projet séculaire de la rente garantie à vie. Quand on entre dans l'existence rien ne permet d'affirmer que les moyens de subsistance vous seront donnés jusqu'à la fin de vos jours. Or, la retraite c'est cela : la perspective d'une vieillesse heureuse, la fin des soucis du lendemain. C'est presque un idéal que cette séquence de dernière partie de vie où les revenus sont garantis et tombent avec la régularité d'un métronome généreux. Il n'y a qu'à se baisser pour ramasser l'argent qui tombe. Si modestes soient les sommes en jeu, elles ont toutes le même effet sur ceux qui en bénéficient. Elles offrent l'idée, ou l'illusion d'une stabilité, une sorte de promesse d'éternité.
De là viennent sans doute son caractère quasi sacré et l'aspect sacrilège de ceux qui veulent y toucher. « Touche pas à nos pensions » est une revendication universelle en France depuis que les pensions existent. Tout l'effort social a consisté à élargir le cercle des rentiers de la retraite et non à en restreindre le champ d'application. De Juppé 1995 à Macron-Philippe 2019, tous ceux qui ont voulu mettre leurs doigts crochus sur ce dossier se sont heurtés à la sacralité établie du système des retraites. On ne gâche pas un idéal. On passe devant avec respect comme devant une idole indéboulonnable. En tout cas il n'appartient pas aux nantis de la pension, comme l'auteur de ces lignes qui en profite depuis dix ans, de donner des leçons à ceux qui n'y sont pas encore et devront se faire à l'idée de revenus diminués fortement par rapport à leurs illusions premières.
Débrouille
Le seul aspect sympathique des dernières grèves, qui gênent des millions de gens dans leur vie quotidienne en brimant leur liberté constitutionnelle d'aller et de venir, c'est la manière dont l'immense majorité se débrouille soit pour travailler quand même, soit pour faire ses courses de Noël.
Peu de râlerie dans les stations de bus où l'on s'entasse sous la pluie en attendant le véhicule qui s'annonce dans une demi-heure.
Les Français, prompts à protester contre tout, ne le font guère contre les grévistes.
Ils supportent beaucoup et peut-être trop avec le sentiment que cette nouvelle sujétion n'est pas pendable. Tous les moyens sont bons pour aller et venir, du vélo, jadis brocardé par les réactionnaires qui honnissent Hidalgo, aux trottinettes de réinvention récente et électriques que l'on n'ose plus chasser des trottoirs où elles font la loi.
On se garde bien de faire de vilains gestes aux conducteurs qui persistent à prendre au mot le concept de service public, car, après tout, les non-grévistes ne sont en rien tenus responsables de la désertion des grévistes qui se réunissent en AG fantomatiques à l'abri du public dont les sous les font vivre.
Évidences
Relevé sur un mur du quartier ce slogan énigmatique tracé par quelque anar de passage : « On veut des évidences ! » Et comment... Cela va de soi que tout le monde en voudrait des évidences. Mais pourquoi les attendre de l'État, ce grand monstre froid qui est censé émaner de nous tous et que nous voyons désormais non comme un allié mais parfois comme un bourreau menteur.
Les évidences, cela se recherche, s'impose ou se construit. Il ne faut pas les attendre des autres mais les faire remonter du fond de soi-même. Une évidence n'est pas une vérité marmoréenne tombée du ciel.
Ce n'est pas un donné tombé du ciel comme des paroles divines dictées aux prophètes. Les évidences se construisent et ne s'abaissent pas au gré des expériences et réflexions de chacun, sans que cela vienne forcément des autres.
À chacun son évidence et les retraites seront bien gardées. Anars « évidentistes », il en est une que l'on vous livre gracieusement : « Cessez d'embêter le monde et il ira mieux, au bénéfice de tout le monde. »
Vivement la retraite des opposants systématiques dont ce pays regorge !


 
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#Posté le vendredi 13 décembre 2019 11:18

Retraite

 
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#Posté le samedi 07 décembre 2019 03:37

Régimes spéciaux, pourquoi tant de crispations ?

 
 
Régimes spéciaux, pourquoi tant de crispations ?


Régimes spéciaux, de quoi parle-t-on ?
En matière de retraite, plus de huit Français sur dix dépendent du régime général. Gérée par la caisse nationale assurance vieillesse, c'est la retraite de base des salariés du privé. Les agriculteurs, à part, relèvent de la mutualité sociale agricole.
Deuxièmes en termes d'effectif derrière le privé, les régimes de retraite des fonctionnaires sont divisés entre la CNRACL pour les collectivités locales et les hôpitaux, et le service des retraites de l'État, qui gère le régime des fonctionnaires d'État, celui des militaires et celui des magistrats.
Arrivent les régimes spéciaux à proprement parler. Les plus connus sont ceux de la RATP et de la SNCF. En termes d'effectifs, s'ajoute un troisième régime de poids, la caisse nationale des industries électriques et gazières - les agents d'EDF, Engie, etc. Une dizaine de « petits » régimes complètent la liste : les clercs de notaires, la Banque de France, l'Opéra national de Paris, les marins, les mines, l'ancien cigarettier SEITA...
Tous les régimes spéciaux ont en commun de dater d'avant 1945, même s'ils ont été réformés entre-temps. Taux de cotisation et mode de calcul des pensions diffèrent du régime général, et les bénéficiaires peuvent partir à la retraite avant 62 ans.
Arrivent ensuite les régimes autonomes, qui concernent les professions libérales : notaires, vétérinaires, experts-comptables, agents d'assurances, etc. Ces caisses sont gérées par les professions elles-mêmes.
► Quel est le problème posé par ces régimes spéciaux ?
Le débat s'est largement focalisé sur les régimes spéciaux au sens strict, et particulièrement ceux de la SNCF et de la RATP, parce qu'ils posent deux problèmes majeurs mis en évidence par un rapport de la Cour des comptes paru en juillet.
Le premier est celui de leur équilibre financier qui rend compliqué leur maintien dans la durée car ils représentent une charge pour l'État dans un contexte budgétaire contraint. La Cour des comptes a ainsi calculé qu'à la SNCF, les contributions salariales ajoutées à celles versées par l'entreprise ne représentaient que 36 % du financement des retraites, le solde étant apporté par une dotation publique.
« On a du mal à comprendre pourquoi l'État verse chaque année 8 milliards d'euros - sur nos impôts ! - pour équilibrer les régimes spéciaux », pointait récemment Gérald Darmanin, ministre des comptes publics.


L'autre enjeu est celui de l'équité. Car, de fait, ces régimes offrent à leurs bénéficiaires des conditions spécifiques plus favorables que celles des autres régimes. À la RATP, par exemple, la règle de calcul des pensions est basée sur les 6 derniers mois - comme dans la fonction publique - alors que pour un salarié du privé on retiendra ses 25 meilleures années.
Les agents sous statut à la SNCF ou à la RATP peuvent aussi partir à la retraite plus tôt que les autres. Un rapport du ministère des solidarités a établi qu'en 2017, plus de 80 % d'entre eux partaient avant 60 ans alors que l'âge moyen effectif de départ en retraite est de 63 ans pour les salariés du régime général.
Or, si une partie de ces avantages peut paraître justifiée pour certains agents soumis à un surcroît de pénibilité - par exemple les conducteurs de train en horaires décalés -, d'autres acquis historiques méritent peut-être un réexamen parce que les conditions de travail ont changé.
« Un régime plus avantageux est aussi un régime plus difficile à équilibrer. Mais le discours de certains politiques qui attribuent les déficits à ces avantages est très exagéré », précise un expert au c½ur de ce dossier. Le rapport de la Cour des comptes montre que le déséquilibre financier de ces régimes spéciaux s'expliquerait pour moitié par une balance démographique défavorable. À la SNCF, par exemple, on comptait fin 2017 144 000 cotisants pour 261 000 pensionnés, soit un rapport de 0,55 cotisant pour 1 retraité alors que le ratio est de 1,7 cotisant pour 1 retraité pour le régime général.
« D'où la pertinence de passer à un système universel qui donnerait une base plus large, donc plus stable, au système par répartition, poursuit l'expert. Mais on comprend aussi que les bénéficiaires des régimes spéciaux, qui sont le plus éloignés du système universel proposé par gouvernement, y soient également les plus opposés. »
Les grévistes font valoir qu'ils ont déjà consenti des efforts lors de précédentes réformes pour faire converger les régimes spéciaux vers le régime général et que le projet actuel constitue « une rupture du contrat social et moral » passé avec l'État.
 Comment apaiser la situation avec les régimes spéciaux ?
La grogne a eu beau s'exprimer avec force, la centrale de l'Unsa, à l'origine du mouvement à la RATP, se dit prête à continuer les négociations. Comme elle, rares sont les syndicats qui ont complètement fermé la porte. Même à la CGT, on se dit prêt à de nouvelles discussions... à condition que le gouvernement renonce d'abord à sa réforme !

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#Posté le vendredi 06 décembre 2019 03:55

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