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ECCLESIASTE

Il y a un temps pour chaque chose.
Il y a un temps pour naître
et un temps pour mourrir.
Il y a un temps pour pleurer
et un temps pour rire.
Il y a un temps pour se taire
et un temps pour parler.
L'homme traverse la vie comme une ombre.
Celui qui a peur que vienne le vent ou la pluie ne pourra jamais semer ni moissonner.
J'ai découvert aussi que les hommes peinent et s'appliquent dans leur travail uniquement pour réussir mieux que leur voisin.
Cela est aussi inutile que de poursuivre le vent.
Bien sûr, l'insensé qui se croise les bras se laisse mourir de faim.
Mais il vaut mieux s'accorder un peu de repos que s'éreinter à un travail qui n'a pas de sens.
Deux hommes associés sont plus heureux qu'un homme solitaire.
A deux ils tirent un bon profit de leur travail. Si l'un d'eux tombe, l'autre le relève. Par contre celui qui est seul est bien à plaindre, car s'il tombe il n'a personne pour le relever.
Lorsqu'on peut dormir à deux on se tient chaud, alors que celui qui est seul n'arrive pas à se réchauffer.

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34 articles taggés débat de société

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« Islamogauchisme » : du débat à l'université

La ministre de l'enseignement supérieur provoque un tollé en s'élevant contre « l'islamo-gauchisme ».
 

 

Tags : débat de société, univesité
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#Posté le vendredi 19 février 2021 16:48

La quête tragique de l'égalité de richesses Marianne Meunier

 
Marianne Meunier
Les inégalités de richesses, aujourd'hui criantes, font-elles partie de l'impitoyable catégorie des fatalités ? Non, répond l'historien Walter Scheidel dans sa riche Histoire des inégalités. Si, en 2015, les 62 plus riches habitants de la planète détiennent une fortune équivalant à celle de 3,5 milliards de personnes, ce déséquilibre n'est pas originel. Le chercheur traverse les âges, depuis le paléolithique jusqu'à notre siècle. Il relève, çà et là, des périodes où les écarts entre riches et pauvres n'atteignent pas le niveau actuel. Il cite le temps des chasseurs-cueilleurs, traversé par une « dynamique égalitaire ». Il explore aussi le Japon à l'aube des années 1950, où les 1 % les plus riches ne détiennent que 6,4 % des revenus. Ces constats pourraient ouvrir de réjouissantes perspectives. Mais pour Walter Scheidel, « les grandes réductions d'inégalités de ressources ont toujours dépendu de violentes catastrophes ». Guerre, révolution, effondrement, épidémie : quatre « cavaliers du nivellement », conditions à toute égalisation.
Seul un choc massif peut donc rapprocher les plus pauvres et les plus riches. On se prend à espérer trouver cette vertu dans la pandémie mondiale de Covid-19, qui n'avait pas encore démarré à la publication du livre aux États-Unis. « Même dans le pire des scénarios, le Covid-19 tuera une part de la population mondiale beaucoup plus faible que les épidémies du passé », écrit cependant l'historien dans le New York Times en avril 2020.
Les « quatre cavaliers » ont en commun leur radicalité. Dans le registre des épidémies, il faut la force « dévastatrice » de la peste noire pour produire un nivellement. La contraction démographique entraînée (25 % de la population européenne éliminée entre 1347 et 1351) a provoqué la hausse des salaires des travailleurs, devenus plus rares, et la baisse des revenus des propriétaires de terres, moins convoitées. Au sujet de la guerre, il faut le redoutable enchaînement des premier et second conflits mondiaux pour causer la « ruine patrimoniale des élites », et permettre l'égalisation. Idem pour la révolution. Elle doit avoir l'ampleur du « Grand Bond en avant » maoïste et ses millions de morts pour porter ses « fruits » égalitaires. L'effondrement doit quant à lui aller aussi loin que le déclin total de la dynastie Tang, dans la Chine du Xe siècle.
Que faire alors des outils pacifiques de nivellement que sont la fiscalité, le syndicalisme, la sécurité sociale... Pour l'auteur, leur conception ou leur efficacité n'ont été rendues possibles que par l'une des quatre catastrophes. La Seconde Guerre mondiale « a fait prendre conscience à l'ensemble du spectre politique de la nécessité des réformes et des prestations sociales redistributives (...) », écrit-il.
Bien sûr, l'auteur n'espère pas que surgisse l'un des quatre « cavaliers du nivellement ». Impossible, de toute façon, car leurs mécanismes ne peuvent plus fonctionner de nos jours selon lui. La question qui accompagne toute la lecture demeure pourtant : si seule la violence dévastatrice réduit les inégalités, comment le politique doit-il les appréhender ? L'historien n'apporte pas de réponse étoffée. Il entend surtout chasser les illusions nourries par les recommandations, ici d'une « taxe mondiale annuelle sur le capital », là d'une « offre universelle d'éducation préprimaire », qui souffrent d'un « manque de conscience historique ». Et rappeler que la réforme doit être d'une tout autre ampleur.

Repères
L'auteur
Professeur à l'université américaine de Stanford, Walter Scheidel est un spécialiste réputé de l'histoire des civilisations antiques européennes, et notamment de leur démographie.
D'une grande rigueur intellectuelle, nourrie d'une solide analyse économique, son Histoire des inégalités (The Great Leveler) a été saluée à sa sortie aux États-Unis, en 2017.
L'enjeu
Les disparités de richesses et de revenus, si elles marquent chaque époque ou presque, jouent aujourd'hui un rôle déterminant dans nos démocraties. Expliquant en partie les votes populistes, elles ont aussi nourri un mouvement comme celui des gilets jaunes. Un défi redoutable pour le politique, dont il est indispensable de comprendre la dimension historique et anthropologique. C'est la condition sine qua non pour le relever.
 
 
Une histoire des inégalités Actes Sud, 768 p., 28 ¤.
 
 
 
 
 
 
La quête tragique de l’égalité de richesses  Marianne Meunier
Tags : Livres, débat de société
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#Posté le samedi 06 février 2021 17:08

Les réseaux sociaux sont-ils légitimes à censurer un élu ?

 
 
Les réseaux sociaux sont-ils légitimes à censurer un élu ?
Source : A. Mercier
 
 
Après l'assaut de militants pro-Trump sur le Capitole, Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat et Twitch ont bloqué temporairement les comptes de Donald Trump. En cause, les appels à la violence et à la haine diffusés par le président américain. Depuis, Twitter a suspendu son compte de façon permanente, et supprimé des messages sur son compte officiel de président des États-Unis. Le pouvoir de censure des réseaux sociaux interroge et inquiète.


Il y a une distinction à faire entre compte personnel ou public
Jean-Claude Beaujour
Avocat international et vice-président du comité France-Amériques 


Le principe de liberté d'expression aux États-Unis est consacré par le premier amendement de la Constitution ; ce dernier dispose que « le Congrès ne pourra faire aucune loi ayant pour objet(...) de limiter la liberté de parole ou de presse ». Est-ce que les réseaux sociaux qui ont fermé les comptes de Donald Trump tombent dans son champ d'application ? Non, car ce sont des entreprises privées – et non le Congrès ou une administration – qui souhaitent réguler et trier les informations qui transitent par leur canal. C'est donc le droit privé qui s'applique.
Un réseau social tel que Facebook ou Instagram peut parfaitement réguler, organiser, trier les informations qui passeraient par son intermédiaire, dès lors que cette régulation n'est pas contraire à une disposition d'ordre public. Par exemple, ils ne pourraient pas dire : seules les personnes de sexe masculin ont la possibilité de s'exprimer sur nos réseaux parce qu'il y a un principe de non-discrimination reconnu par la Cour suprême.
Il y a une distinction à faire selon qu'il s'agisse du compte personnel de Donald Trump ou du compte de la Maison-Blanche qu'utiliserait le président en cette qualité. En utilisant un compte personnel Twitter, il est normal qu'il soit traité comme les autres utilisateurs du réseau. En revanche, s'ils avaient décidé de bloquer le compte de la présidence des États-Unis, ce serait plus gênant dans la mesure où les informations délivrées ne viendraient pas de Donald Trump mais de la présidence et du gouvernement américain. Cela voudrait dire qu'une tierce personne, en l'occurrence Twitter, Facebook, Instagram, Snapchat, Twitch, TikTok, etc., aurait la possibilité de choisir les informations qu'elle jugerait pertinentes de communiquer au public. Le risque est de donner un pouvoir de censure à ces réseaux sociaux, ce qui serait particulièrement dangereux.
Donald Trump reste le président des États-Unis jusqu'au 20 janvier, et il a le droit de s'exprimer par tous moyens jusqu'à cette date. Je suis convaincu que l'on ne devrait pas censurer le président des États-Unis. Mais je peux aussi comprendre l'inquiétude devant certains propos de nature à susciter la haine, à provoquer la violence. Comment réagir en cas de dysfonctionnements de l'institution ?
On peut légitimement s'interroger sur le moyen d'activer un filtre pour éviter que certains propos ne soient relayés sur les réseaux sociaux avec les risques que l'on connaît. Ce sont des sujets qui ne sont pas totalement résolus parce qu'on n'a pas trouvé la bonne équation. Les réseaux sociaux vont très vite et une information fausse peut très rapidement circuler. En même temps on est tous attachés à la liberté, dont la liberté d'expression. C'est un sujet politique qui exige que nous trouvions des solutions préventives et non simplement curatives.
Recueilli par Caroline Vinet
----
Fermer un compte peut être assimilé à un acte antidémocratique
Arnaud Mercier
Professeur en information-communication à l'université Paris 2 Panthéon-Assas


Le souci est d'abord juridique. Est-il sain dans une démocratie, à partir du moment où les réseaux sociaux sont des outils de liberté d'expression, que l'on octroie au seul propriétaire du réseau la possibilité de censurer ses utilisateurs ?
Le droit de la presse dans nos démocraties considère que seul un juge peut se permettre d'intervenir et interférer éventuellement, parce qu'il y a en face un principe de responsabilité.
La loi, c'est la liberté d'expression d'abord, mais avec des limites, comme la diffamation ou les fausses nouvelles.
Que la censure puisse relever du libre arbitre du réseau est un problème. C'est tellement vrai que, dans le cas de Donald Trump, on a le sentiment que les propriétaires de Facebook et Twitter sont en train de s'acheter une conscience, en supprimant ou bloquant ses comptes alors qu'il est vers la porte de sortie et qu'on n'a plus grand-chose à en craindre.
Ce ne sont pas des grands principes éthiques liés aux usages du réseau qui ont prévalu, mais un pur rapport de force politique.
L'enjeu est cependant complexe car la régulation des réseaux sociaux entremêle d'autres dimensions, politique et philosophique. Les réseaux sont devenus un espace de libre expression utilisé de façon très forte par beaucoup de gens pour faire de la désintermédiation, au sens de se passer des médias comme forme habituelle de médiation, d'être un lien entre les publics, et entre les publics et les hommes politiques. Le personnel politique a ainsi pris l'habitude de s'adresser directement aux gens, sans passer par les fourches caudines des journalistes. Cela augmente la surface de l'espace public disponible, en particulier pour certaines personnalités qui avaient peu de chances d'être visibles.
Prendre la responsabilité de fermer un compte peut donc être assimilé à un acte antidémocratique, puisqu'on coupe le lien qu'un politique a pu créer avec ses abonnés. Ces plateformes sont dans une posture très hypocrite, puisqu'elles continuent par ailleurs de refuser d'être assimilées à des médias et de nier toute responsabilité éditoriale.
En France, la question ne se pose pas de la même manière à ce stade. C'est un faux débat de penser que le compte de Marine Le Pen ou de Jean-Luc Mélenchon pourrait être coupé. L'usage des réseaux sociaux n'est pas aussi développé en France qu'aux États-Unis, et nous n'avons pas l'équivalent de Donald Trump, en termes de popularité et de positions extrémistes et iconoclastes. Il n'y a pas non plus de passif sur la régulation d'Internet, ni de scandale, du genre Cambridge Analytica (accusée d'avoir utilisé des données d'utilisateurs de Facebook).
Recueilli par Corinne Laurent
Tags : débat de société, Réseaux Sociaux
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#Posté le lundi 11 janvier 2021 12:18

Et maintenant, comment réconcilier l'Amérique ?

 
 
Et maintenant, comment réconcilier l’Amérique ?
 
Didier Combeau, politologue et spécialiste des États-Unis.
 
« Les États-Unis, ce sont désormais deux pays », déplorait au lendemain du scrutin du 3 novembre l'écrivain Douglas Kennedy. Diriez-vous de même ?
La population américaine est en effet extrêmement polarisée. Lors de la campagne, les deux camps adverses se craignaient autant qu'ils se détestaient. D'ailleurs, si la participation exceptionnelle à ces élections est évidemment à saluer, elle peut aussi être vue comme la conséquence de cette polarisation : il s'agissait d'aller voter pour barrer la route au candidat du camp opposé.
Le pays est profondément divisé entre Blancs et minorités, entre résidents des deux côtes (Est/Ouest) et ceux du centre du pays, les pôles urbains et les zones plus rurales, etc. On parle souvent de « guerre culturelle » entre ces différentes Amérique, mais il faudrait presque parler de « guerre identitaire », tant la culture, conçue comme un point de vue sur le monde, est liée à l'identité dans laquelle chacun veut se reconnaître.
Donald Trump, avec ses tweets éruptifs, explique-t-il cette polarisation ?
En partie, oui. Mais en partie seulement. Tout ne lui incombe pas. En exploitant en permanence l'antipathie partisane, il n'a cessé de mettre de l'huile sur le feu. Mais, s'il fallait filer la métaphore, je dirais qu'il n'a pas allumé le feu, il s'est contenté de souffler sur les braises. Le malaise vient de plus loin. L'élection de Trump n'était pas tant la cause des fractures de la société américaine qu'elle n'en était le symptôme.
Deux études très révélatrices méritent qu'on s'y arrête. La première montre que, dans les années 1960, seuls 5 % des Américains voyaient d'un mauvais ½il le mariage d'un de leurs enfants avec un sympathisant de l'autre parti. En 2010, c'était le cas d'un tiers des démocrates et de la moitié des républicains... Une seconde enquête montre, elle, que républicains et démocrates interrogés sur une dizaine de sujets identiques entre 1994 et 2014 se sont, à vingt ans d'intervalle, considérablement éloignés. Vous le voyez, ces profonds antagonismes précèdent l'arrivée de Donald Trump au pouvoir...
Comment expliquez-vous que le sentiment d'appartenance à un même peuple se soit autant affaissé ?
Les États-Unis ont une histoire très particulière : leur identité nationale est politique, et donc très fragile. Ce qui est politique, en effet, peut toujours être remis en débat. À partir du mouvement des droits civiques dans les années 1960, on a progressivement assisté à une remise en question des figures jusque-là incontestées des pères fondateurs. Et pour cause, ces figures tutélaires étaient tous des hommes, blancs, hétérosexuels et, de surcroît, esclavagistes !
Et cela va, aujourd'hui, jusqu'au déboulonnage de statues... En parallèle, l'insécurité culturelle n'a cessé d'aller crescendo : une partie des hommes blancs se sont vus devenir minoritaires et perdre leur ascendant sur le reste de la société.
Aujourd'hui, sans surprise, le pays est en panne de récit national. La crise est d'autant plus profonde que chacun s'enferme dans sa bulle. Les partisans de Trump n'échangent qu'entre eux sur les réseaux sociaux, quitte à croire à toutes les fake news possibles. Et, en face, les universitaires vivent totalement en vase clos sur leurs campus, portant parfois des revendications extrêmement radicales...
L'immigration, la santé, les ventes d'armes, le climat, les violences policières... tout est clivant outre- Atlantique. Quelles sont, par-delà chacun de ces sujets, les lignes de fractures idéologiques séparant les deux camps ?
Leurs divisions s'articulent autour de la liberté, du libre marché, de la responsabilité individuelle. Et cela se décline ensuite dans deux domaines principaux : le premier est économique, le second a trait aux m½urs. Les républicains sont libertariens en matière économique mais interventionnistes dans le domaine moral (en matière d'avortement, par exemple). À l'inverse, les démocrates sont favorables à davantage de régulation économique et réclament, en revanche, la plus large des libertés sur le plan des m½urs (en étant par exemple favorable au mariage homosexuel).
Si les républicains sont opposés à toute forme de régulation en matière climatique ou à une restriction de liberté pour endiguer l'épidémie, c'est précisément parce qu'ils y voient une forme d'entrave au libre marché.
À quelles conditions ces deux camps pourront-ils renouer le dialogue ?
Ce ne sera pas facile... Au moins Joe Biden en a-t-il la volonté, ce qui n'a jamais été le cas de Trump. Renouer le dialogue n'est pourtant, en soi, pas impossible. Les plus radicaux sont, certes, les plus audibles mais ils ne représentent, en réalité, qu'une minorité de la population.
Sur tous les sujets que vous citiez précédemment, les sondages attestent aussi de l'existence d'une masse centriste, relativement silencieuse, se retrouvant dans une voie bipartisane plutôt modérée. Ainsi, une grande partie de la population se montre plutôt favorable à l'avortement les premières semaines de grossesse, mais pas au-delà. Nombre d'Américains sont contre l'interdiction du port d'armes à feu mais toutefois favorables à son encadrement. Ils sont plutôt ouverts à la discrimination positive... mais dès lors qu'elle est strictement encadrée. Ces positions médianes existent aussi. Simplement, on les entend peu.
Recueilli par Marie Boëton

Et maintenant, comment réconcilier l’Amérique ?
 
F. Mantovani/Gallimard
 
 
Repères
L'auteur
Politologue et spécialiste des États-Unis, Didier Combeau a fait paraître en juin dernier Être américain aujourd'hui. Les enjeux d'une élection présidentielle. Ce chercheur associé à l'Institut des Amériques y disséquait les fractures parcourant la société américaine. Il y montrait aussi comment ce rejet de plus en plus viscéral de l'autre camp finit par interroger l'identité politique du pays.
Le contexte
La période électorale qui s'achève a montré une Amérique polarisée comme rarement.
Jamais les premiers mots de la Constitution américaine « We, the people » (« Nous, le peuple ») n'ont semblé plus illusoires et déconnectés du réel.
L'élection de Joe Biden ouvre, certes, une nouvelle page dans l'histoire du pays. Le futur président devra toutefois composer avec ces clivages. Le pourra-t-il ? À quelles conditions ? Difficile de le dire. Seule certitude : dépasser ces antagonismes est l'un des défis majeurs qui attend le pays.
 
Et maintenant, comment réconcilier l’Amérique ?

Gallimard, 288 p., 20 ¤.
Tags : débat de société
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#Posté le dimanche 15 novembre 2020 04:03

Modifié le dimanche 15 novembre 2020 06:16

Réorienter le capitalisme avant qu'il ne soit trop tard

 
 
Réorienter le capitalisme avant qu’il ne soit trop tard
Bertrand Badré
« Optimiste mais lucide », telle est l'approche de Bertrand Badré, qui poursuit sa réflexion sur la finance comme levier de transformation après Money honnie paru en 2016. Avec Voulons-nous (sérieusement) changer le monde ?, il souligne l'urgence d'agir pour « réarrimer au réel » un capitalisme en crise.
Après une crise de 2008-2009 à l'issue de laquelle les promesses de réformes se sont vite essoufflées, la pandémie de Covid-19 a révélé plus que jamais les fragilités du système économique. Le néolibéralisme « ne nous permet pas, en l'état, de répondre à l'urgence climatique », pas plus qu'à « l'urgence sociale de réduction des inégalités », souligne l'auteur, pour lequel il faut désormais « canaliser » une économie de marché qui, telle l'eau, suit naturellement « la plus grande pente ».
La transformation passe par l'engagement d'entreprises pionnières dans de nouveaux modèles de développement.
C'est le cas de Danone qui, en adoptant le statut d'« entreprise à mission », a défini des objectifs sociétaux au-delà de la seule recherche de profit. « On peut espérer que si certaines entreprises deviennent la norme, la norme finisse par rattraper les autres », estime l'auteur.
Pour le créateur du fonds d'investissement responsable Blue Like an Orange Sustainable Capital, une autre lueur d'espoir tient à l'apparition de placements basés sur des critères environnementaux et sociaux, même si leur poids reste limité.
Loin d'en rester à des généralités, Bertrand Badré propose des pistes concrètes, dont une réforme des normes comptables qui incitent aujourd'hui tout directeur financier à raisonner à l'échelle du trimestre.
Il est grand temps d'aller plus loin, estime-t-il, et de redéfinir les obligations des gestionnaires. En combinant l'édiction de normes par les États et des incitations financières, il sera possible, pense l'auteur, de prendre en compte à la fois « le risque climatique et une approche durable du profit ».
Malgré les difficultés actuelles, la résignation n'est pas une option : à côté des États et des financiers, les citoyens ont leur rôle à jouer.
D'abord en tant que consommateurs avertis n'hésitant pas à faire de la publicité négative aux entreprises qui se comportent mal, puis en tant qu'investisseurs : « Plaçons notre épargne là où sont nos valeurs », exhorte-t-il.
Au terme d'un exposé clair des dangers qui pèsent sur le système actuel, Bertrand Badré invite chacun à contribuer, car « la finance ne se réinventera pas en vase clos ». Seule une coopération accrue entre public, privé et société civile permettra de retrouver un système « qui serve le bien commun ».
Mathieu Laurent




Repères
L'auteur
Bertrand Badré a été directeur général financier de la Banque mondiale de 2013 à 2016. Auparavant, il avait été directeur financier de Crédit agricole, de la Société générale, et conseiller du président Chirac. Il a créé le fonds d'investissement Blue Like an Orange Sustainable Capital. L'ouvrage a été écrit en collaboration avec Vincent de Féligonde, chef du service économique et social de La Croix.
L'enjeu
La crise peut-elle fournir l'opportunité de modifier le système économique actuel en dépassant la logique du profit à court terme ? Pour l'auteur, la finance et les entreprises peuvent contribuer à cette évolution, si elles y sont poussées par les États et les citoyens.
Pourquoi on l'aime
L'auteur décrit les mécanismes économiques sans être trop technique. Confiant dans notre capacité à agir, il souligne l'urgence de réformer le capitalisme, menacé par le creusement des inégalités et la crise climatique. 
Mame, 208 p., 17 ¤.
 

 
 
 
Tags : débat de société, Livres
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#Posté le mardi 15 septembre 2020 03:39

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